Le langage des signes : à la découverte d’une langue fascinante

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28/02/2023

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Le langage des signes est un outil de communication utilisé par la communauté sourde et malentendante, entre ses membres ou bien avec des personnes entendantes. Il en existe plus de 100 dans le monde. En France, on dénombre plus de 300 000 utilisateurs et 400 interprètes. Pour savoir comment est née la langue des signes française (LSF) et connaître ses principales caractéristiques, lisez la suite sans plus attendre !

Histoire de la langue des signes

La langue des signes française

Aristote considérait les personnes sourdes comme non éducables. Dès lors, elles ont souvent été traitées comme des êtres inférieurs et simples d’esprit. Et pourtant, l’Histoire révèle de nombreux exemples de personnalités sourdes ayant accompli des prodiges : Beethoven, Goya, Bergson, Helen Keller, etc.

 En France, il faudra attendre le XVIIIe siècle pour assister à un réel changement de point de vue. En 1760, l’abbé Charles Michel de l’Épée institutionnalise le langage des malentendants avec le premier alphabet et la première école : l’Institut National des Jeunes Sourds, à Paris.

En 1880, le Congrès des langues de Milan interdit l’utilisation de la langue signée, en faveur d’un enseignement oral, basé sur la lecture labiale. Durant plus d’un siècle, la LSF se transmet, dans le plus grand secret, par des jeunes atteints de ce handicap.

En 1991, la Loi Fabius lui reconnaît la possibilité d’être enseignée dans les établissements au même titre que les autres langues orales. Enfin, la Loi du 11 février 2005 permet à la LSF d’accéder au statut de langue à part entière.

La langue des signes dans le monde

On peut penser que la langue des signes américaine (ASL) est similaire à l’anglaise. Et pourtant, il s’agit là d’une idée reçue complètement erronée. En effet, l’ASL est plus proche de la LSF parce que c’est un Français qui a cofondé la première école destinée à des enfants sourds !

La première école britannique pour sourds est créée par Thomas Braidwood. À la même époque, il n’existe aucune éducation spécifique aux États-Unis. Le pasteur Thomas Hopkins Gallaudet part donc en Europe pour en apprendre davantage sur la question. 

Braidwood refusera de lui apprendre la langue des signes britannique, mais il rencontrera en France, Laurent Clerc, un professeur de LSF, et ensemble, ils créeront la première école américaine en 1817.

Aujourd’hui, il existe une langue des signes internationale, qui a été imaginée dans les années 1970. Elle n’est pas du tout utilisée dans la vie quotidienne, mais uniquement à l’occasion d’événements mondiaux ou de conférences internationales. 

⏩ Découvrez le braille, un outil de communication pour les malvoyants.

Apprendre le langage des signes

Principales caractéristiques

C’est une langue naturelle qui évolue avec la culture, la société et les diversités géographiques de son pays. Par exemple, dans le sud, on s’exprime avec des gestes plus amples et passionnés, tout comme à l’oral. 

Les sourds et malentendants se comprennent mieux à l’international que les entendants. Cela peut s’expliquer essentiellement par deux raisons : 

  • Il est plus facile de voir et copier un geste qu’entendre et répéter un son, d’autant que la structure reste identique, et ce, quel que soit le pays. 
  • Ils communiquent régulièrement avec des personnes qui ne maîtrisent pas la langue des signes et ont donc l’habitude de s’adapter à leur interlocuteur.

⏩ Florent Pagny est l’artiste le plus connu en France à avoir utilisé la langue des signes dans une création artistique grâce au magnifique chansigne de sa chanson Savoir Aimer.

Quelques règles d’apprentissage

La LSF n’est pas une simple traduction du français oral. Elle a sa propre grammaire, son alphabet, sa syntaxe et ses règles de langage. Ainsi, la structure standard d’une phrase est : temps + lieu + sujet + action, et non pas sujet + verbe + complément.

On retient aussi l’importance de l’expression corporelle dans la compréhension de la LSF : 

  • Le placement, le positionnement et le mouvement des doigts et des mains.
  • L’emplacement pour délimiter la temporalité puisqu’il n’existe aucune conjugaison. On va utiliser son propre corps pour représenter un repère de temps : le passé est derrière, le présent à son niveau et le futur est devant.
  • Les expressions du visage pour affirmer des notions : interrogation, émotions, etc. Parfois, cela fera toute la différence entre deux mots signés exactement de la même manière.

Nombreuses sont les personnalités contemporaines sourdes ou malentendantes qui ont fait de leur handicap une force digne d’admiration et ont contribué à développer la langue des signes : David Lodge, Virginie Delalande, Bill Clinton, Emmanuelle Laborit, etc.

Les 4 types de signes

La LSF utilise 4 types de signes différents, lui permettant d’exprimer une pensée construite, aussi bien qu’une langue vivante : 

  • Les signes iconiques qui miment une action ou un nom reconnaissable par la gestuelle. Par exemple, pour manger, on portera les doigts près de la bouche en France.
  • L’alphabet dactylologique, autrement dit chaque lettre est signée. Lorsqu’un mot ne peut être signé ou bien si l’interlocuteur ne le comprend pas, il est alors possible de l’épeler. C’est très souvent le cas avec les noms propres, villes ou prénoms.
  • Les signes inspirés de la langue française qui nécessitent l’utilisation simultanée des deux mains. La première, pour signer la lettre initiale du mot et la deuxième, pour effectuer un mouvement bien spécifique. Par exemple, « vrai » et « vacances » vont avoir le même signe pour la lettre V, mais un mouvement de bras différent.
  • Les signes inventés pour illustrer un nouveau concept ou un nouveau lieu, en se basant sur une spécificité qui lui est propre. Ainsi, Facebook se signe en portant les mains de chaque côté du visage pour illustrer l’image de la photo de profil.

Qui peut apprendre le langage des signes ? Les personnes atteintes de surdité, celles qui ont un proche sourd ou malentendant, et celles qui interagissent avec du public la pratiquant au quotidien. Et tout simplement, si vous êtes curieux de connaître un autre mode de communication, au même titre que toute langue étrangère. Avec un résultat positif : parler la langue des signes c’est la promouvoir et contribuer davantage à son expansion.

⏩ Pour plus de langues, visitez notre plateforme d’apprentissage ludique et innovante !

Sources :
https://www.fnsf.org/
https://www.culturesourde.fr/langue-des-signes/langue-signes-est-elle-universelle/
https://blog.assimil.com/la-langue-des-signes-quels-sont-les-grands-principes/

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Saviez-vous que le russe était une langue slave ?  N’hésitez pas à aller découvrir notre partie 2 qui portera sur les raisons d’apprendre le russe et comment 😀 Si vous avez envie d’apprendre le russe, rendez-vous sur Globe Speaker !  ——————————– Alors, cet article vous a intéressé ? N’hésitez pas à le partager et à nous dire ce que vous en pensez ! 😉 Lexique : Fédération de Russie1 = La Russie est une fédération constituée de 85 subdivisions dénommées : sujets de la Fédération de Russie. Ces sujets sont égaux en droits au sein de la Fédération de Russie. Mouillé2 = Consonne prononcée en élevant le dos de la langue contre le palais dur, on parle alors d’une prononciation palatalisée. Fricatif3 = Qui donne une impression de frottement du fait que l’expiration de l’air, dans la production de ce son, se fait à travers le passage resserré du canal vocal. Langues internationales4 = une langue internationale est une langue non nationale comme l’espéranto utilisée comme moyen de communication entre des locuteurs de pays ou de langues différentes. Au sens large, il peut s’agir d’une langue nationale très utilisée pour la communication internationale, donnant alors un avantage aux locuteurs natifs. Langues officielles de l’ONU5 = À l’ONU, il y a six langues officielles : l’anglais, l’arabe, le chinois, l’espagnol, le français et le russe. Sources :http://www.cosmovisions.com/langueRusse.htmhttps://fr.rbth.com/lifestyle/80709-langue-russe-mondehttp://www.idlangues.fr/outils/langues-du-monde/russe.htmlhttps://www.tradlibre.fr/histoire/histoire-de-la-langue-russehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Russe#Le_russe_dans_le_mondehttps://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9d/CarteLangueRusse.pnghttps://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/11/Dialectes_russes.pnghttps://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/11/Dialectes_russes.png
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Langues et soft skills : pourquoi apprendre une langue booste votre carrière

Maîtriser une langue étrangère ne sert pas seulement à voyager ou à traduire des mots. C’est aussi un formidable levier pour développer des compétences comportementales très recherchées en entreprise : les soft skills. Communication, adaptabilité, confiance en soi... Apprendre une langue, c’est travailler bien plus que son vocabulaire. Améliorer sa communication  Une langue, c’est un outil de relation. En apprenant à s’exprimer avec clarté, à comprendre l’autre et à écouter activement, on développe une meilleure communication — en langue cible comme dans sa langue maternelle. Développer l’empathie interculturelle Apprendre une langue, c’est aussi comprendre une culture, des codes sociaux et des manières de penser différentes. Cela stimule l’ouverture d’esprit, l’empathie et la capacité à travailler dans des équipes internationales. Renforcer sa confiance en soi Se lancer dans une conversation en langue étrangère, réussir à se faire comprendre, répondre à l’imprévu… Ce sont autant de petites victoires qui renforcent l’aisance et l’estime de soi. Stimuler la mémoire et la concentration Apprendre du vocabulaire, des structures, des sons différents : cela sollicite le cerveau de façon intense. Des études montrent que les personnes bilingues développent de meilleures capacités cognitives. Montrer sa motivation et sa capacité d’apprentissage Dans un CV ou en entretien, parler une langue étrangère est un signal fort. Cela prouve votre autonomie, votre curiosité, votre capacité à apprendre de façon continue : des qualités recherchées dans tous les métiers. Apprendre une langue, c’est bien plus que parler anglais, espagnol ou chinois. C’est se transformer, s’ouvrir, se challenger. Avec Globespeaker, vous développez des compétences linguistiques, mais aussi humaines et professionnelles, qui vous suivront toute votre vie.
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C’est seulement au Vème siècle, suite à l’introduction des idéogrammes chinois (Kanji) que le Japon à fait la découverte de l’écriture. Au début, les sinogrammes étaient utilisés pour des raisons diplomatiques et religieuses. Au fil du temps, l’archipel nippon rencontre de nombreuses difficultés sur l’utilisation des kanji. Tout simplement parce que les caractères chinois sont monosyllabiques. Ainsi, pour écrire un seul mot japonais, il faudra utiliser plusieurs kanji aux traits plis complexes. C’est ainsi que la naissance des hiragana a eu lieu. L’objectif étant de réduire le nombre de traits pour écrire plus facilement le japonais. Les hiragana sont plus particulièrement utilisés par les femmes. De leurs côtés, les hommes inventent leur propre système d’écriture basé sur les sciences et le bouddhisme. Il s’agit des katakana. Contrairement à leur origine, les deux alphabets sont actuellement utilisés par toute la population. Les différents systèmes d’écriture Comme nous l’avons déjà évoqué, en japonais, il existe différents types de caractères. La majorité des mots et des phrases japonais se compose aujourd’hui d’un mélange de Kanji et de Kana. Pour mieux vous éclaircir dans l’apprentissage de la langue japonaise, découvrez les spécificités des différents systèmes d’écriture. Les Kana Les Kanas ne sont autres que la deuxième génération de l’écriture japonaise. Il s’agit d’un système syllabique où chaque signe se rapporte à une syllabe. D’une manière générale, les Kana se divisent en deux parties. En premier lieu, il existe les Hiragana. Pour débuter dans l’apprentissage de la langue japonaise, vous devez apprendre ces alphabets syllabaires. Les Hiragana contiennent 46 caractères de base d’une forme arrondie et sont plus utilisés écrire mots, des phrases japonaises d’origine nippone. 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