Langues
Maîtriser une langue étrangère ne sert pas seulement à voyager ou à traduire des mots. C’est aussi un formidable levier pour développer des compétences comportementales très recherchées en entreprise : les soft skills. Communication, adaptabilité, confiance en soi... Apprendre une langue, c’est travailler bien plus que son vocabulaire.
Améliorer sa communication
Une langue, c’est un outil de relation. En apprenant à s’exprimer avec clarté, à comprendre l’autre et à écouter activement, on développe une meilleure communication — en langue cible comme dans sa langue maternelle.
Développer l’empathie interculturelle
Apprendre une langue, c’est aussi comprendre une culture, des codes sociaux et des manières de penser différentes. Cela stimule l’ouverture d’esprit, l’empathie et la capacité à travailler dans des équipes internationales.
Renforcer sa confiance en soi
Se lancer dans une conversation en langue étrangère, réussir à se faire comprendre, répondre à l’imprévu… Ce sont autant de petites victoires qui renforcent l’aisance et l’estime de soi.
Stimuler la mémoire et la concentration
Apprendre du vocabulaire, des structures, des sons différents : cela sollicite le cerveau de façon intense. Des études montrent que les personnes bilingues développent de meilleures capacités cognitives.
Montrer sa motivation et sa capacité d’apprentissage
Dans un CV ou en entretien, parler une langue étrangère est un signal fort. Cela prouve votre autonomie, votre curiosité, votre capacité à apprendre de façon continue : des qualités recherchées dans tous les métiers.
Apprendre une langue, c’est bien plus que parler anglais, espagnol ou chinois. C’est se transformer, s’ouvrir, se challenger. Avec Globespeaker, vous développez des compétences linguistiques, mais aussi humaines et professionnelles, qui vous suivront toute votre vie.
Le langage des signes est un outil de communication utilisé par la communauté sourde et malentendante, entre ses membres ou bien avec des personnes entendantes. Il en existe plus de 100 dans le monde. En France, on dénombre plus de 300 000 utilisateurs et 400 interprètes. Pour savoir comment est née la langue des signes française (LSF) et connaître ses principales caractéristiques, lisez la suite sans plus attendre !
Histoire de la langue des signes
La langue des signes française
Aristote considérait les personnes sourdes comme non éducables. Dès lors, elles ont souvent été traitées comme des êtres inférieurs et simples d’esprit. Et pourtant, l’Histoire révèle de nombreux exemples de personnalités sourdes ayant accompli des prodiges : Beethoven, Goya, Bergson, Helen Keller, etc.
En France, il faudra attendre le XVIIIe siècle pour assister à un réel changement de point de vue. En 1760, l’abbé Charles Michel de l’Épée institutionnalise le langage des malentendants avec le premier alphabet et la première école : l’Institut National des Jeunes Sourds, à Paris.
En 1880, le Congrès des langues de Milan interdit l’utilisation de la langue signée, en faveur d’un enseignement oral, basé sur la lecture labiale. Durant plus d’un siècle, la LSF se transmet, dans le plus grand secret, par des jeunes atteints de ce handicap.
En 1991, la Loi Fabius lui reconnaît la possibilité d’être enseignée dans les établissements au même titre que les autres langues orales. Enfin, la Loi du 11 février 2005 permet à la LSF d’accéder au statut de langue à part entière.
La langue des signes dans le monde
On peut penser que la langue des signes américaine (ASL) est similaire à l’anglaise. Et pourtant, il s’agit là d’une idée reçue complètement erronée. En effet, l’ASL est plus proche de la LSF parce que c’est un Français qui a cofondé la première école destinée à des enfants sourds !
La première école britannique pour sourds est créée par Thomas Braidwood. À la même époque, il n’existe aucune éducation spécifique aux États-Unis. Le pasteur Thomas Hopkins Gallaudet part donc en Europe pour en apprendre davantage sur la question.
Braidwood refusera de lui apprendre la langue des signes britannique, mais il rencontrera en France, Laurent Clerc, un professeur de LSF, et ensemble, ils créeront la première école américaine en 1817.
Aujourd’hui, il existe une langue des signes internationale, qui a été imaginée dans les années 1970. Elle n’est pas du tout utilisée dans la vie quotidienne, mais uniquement à l’occasion d’événements mondiaux ou de conférences internationales.
⏩ Découvrez le braille, un outil de communication pour les malvoyants.
Apprendre le langage des signes
Principales caractéristiques
C’est une langue naturelle qui évolue avec la culture, la société et les diversités géographiques de son pays. Par exemple, dans le sud, on s’exprime avec des gestes plus amples et passionnés, tout comme à l’oral.
Les sourds et malentendants se comprennent mieux à l’international que les entendants. Cela peut s’expliquer essentiellement par deux raisons :
Il est plus facile de voir et copier un geste qu’entendre et répéter un son, d’autant que la structure reste identique, et ce, quel que soit le pays.
Ils communiquent régulièrement avec des personnes qui ne maîtrisent pas la langue des signes et ont donc l’habitude de s’adapter à leur interlocuteur.
⏩ Florent Pagny est l’artiste le plus connu en France à avoir utilisé la langue des signes dans une création artistique grâce au magnifique chansigne de sa chanson Savoir Aimer.
Quelques règles d’apprentissage
La LSF n’est pas une simple traduction du français oral. Elle a sa propre grammaire, son alphabet, sa syntaxe et ses règles de langage. Ainsi, la structure standard d’une phrase est : temps + lieu + sujet + action, et non pas sujet + verbe + complément.
On retient aussi l’importance de l’expression corporelle dans la compréhension de la LSF :
Le placement, le positionnement et le mouvement des doigts et des mains.
L’emplacement pour délimiter la temporalité puisqu’il n’existe aucune conjugaison. On va utiliser son propre corps pour représenter un repère de temps : le passé est derrière, le présent à son niveau et le futur est devant.
Les expressions du visage pour affirmer des notions : interrogation, émotions, etc. Parfois, cela fera toute la différence entre deux mots signés exactement de la même manière.
Nombreuses sont les personnalités contemporaines sourdes ou malentendantes qui ont fait de leur handicap une force digne d’admiration et ont contribué à développer la langue des signes : David Lodge, Virginie Delalande, Bill Clinton, Emmanuelle Laborit, etc.
Les 4 types de signes
La LSF utilise 4 types de signes différents, lui permettant d’exprimer une pensée construite, aussi bien qu’une langue vivante :
Les signes iconiques qui miment une action ou un nom reconnaissable par la gestuelle. Par exemple, pour manger, on portera les doigts près de la bouche en France.
L’alphabet dactylologique, autrement dit chaque lettre est signée. Lorsqu’un mot ne peut être signé ou bien si l’interlocuteur ne le comprend pas, il est alors possible de l’épeler. C’est très souvent le cas avec les noms propres, villes ou prénoms.
Les signes inspirés de la langue française qui nécessitent l’utilisation simultanée des deux mains. La première, pour signer la lettre initiale du mot et la deuxième, pour effectuer un mouvement bien spécifique. Par exemple, « vrai » et « vacances » vont avoir le même signe pour la lettre V, mais un mouvement de bras différent.
Les signes inventés pour illustrer un nouveau concept ou un nouveau lieu, en se basant sur une spécificité qui lui est propre. Ainsi, Facebook se signe en portant les mains de chaque côté du visage pour illustrer l’image de la photo de profil.
Qui peut apprendre le langage des signes ? Les personnes atteintes de surdité, celles qui ont un proche sourd ou malentendant, et celles qui interagissent avec du public la pratiquant au quotidien. Et tout simplement, si vous êtes curieux de connaître un autre mode de communication, au même titre que toute langue étrangère. Avec un résultat positif : parler la langue des signes c’est la promouvoir et contribuer davantage à son expansion.
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Sources :https://www.fnsf.org/https://www.culturesourde.fr/langue-des-signes/langue-signes-est-elle-universelle/https://blog.assimil.com/la-langue-des-signes-quels-sont-les-grands-principes/
Le braille est connu dans le monde entier. En revanche, tout le monde ne s’intéresse pas à cette langue écrite.En effet, la plupart des personnes ne connaissent pas l’origine de cette langue, ne peuvent en expliquer le fonctionnement, ni ses évolutions au cours du temps.Dans cet article, nous allons nous intéresser de près à toutes ces informations afin de mieux connaître cette langue originale.
L’origine du braille
Le braille est une amélioration de la méthode de lecture appelée « sonographie », mise au point par Charles Barbier.
Louis Braille, qui est devenu aveugle par accident, et qui suivait cette méthode, en a identifié les limites lors de son instruction. Il a alors inventé un code alphabétique, organisé en deux rangées de trois points, qui offre soixante-quatre combinaisons. Ainsi, il intègre les majuscules, les accents, la ponctuation, ainsi que les caractères.
Mais qui est Louis Braille ?
Louis Braille est né en 1809 dans la région Parisienne.
Malheureusement, à cause d’un accident, il perd la vue dans son enfance et devient donc aveugle. Il est brillant à l’école et devient même par la suite enseignant. Sa passion et ses capacités l’ont amené à réfléchir sur les moyens mis en place concernant l’aide apportée aux malvoyants, et il mit en place un nouveau système sur la base d’une lecture effectuée par le toucher.
En quoi consiste le braille ?
Il s’agit de petits points saillants qui correspondent à des lettres, des chiffres et des signes. Lorsque la personne malvoyante passe son doigt sur ces points, elle peut alors interpréter ce qui y est écrit. Il s’agit ainsi d’une écriture codée, que tous les malvoyants peuvent interpréter. En plus de pouvoir la lire, les personnes malvoyantes peuvent également écrire en utilisant ces codes.
La langue Braille a ainsi commencé, et déjà à l’époque, elle était considérée comme une solution efficace pour que les personnes malvoyantes puissent communiquer.
Les améliorations apportées au brailleLe braille a permis aux personnes malvoyantes de communiquer plus facilement. Cette méthode, s’avérant efficace, elle a donc été adaptée dans d’autres domaines.
Avec le temps, bien sûr, des améliorations ont été effectuées, bien que le système de base soit resté le même.
Intéressons-nous maintenant de plus près aux différentes améliorations qu’a reçu le braille.
Les mathématiques :
L’apprentissage ne se limite pas seulement à la lecture, en effet, il existe en plus de l’alphabet, un code spécifique suivant le même système de points saillants qui offre la possibilité aux malvoyants d’effectuer certains calculs.
Certaines personnalités ont d’ailleurs réussi à marquer l’histoire de cette discipline, dont Louis Antoine, topologue et géomètre français. On lui doit les signes, permettant de traduire un langage mathématique, encore utilisés aujourd’hui.
Louis Antoine a également montré que l’on pouvait enseigner tout en étant malvoyant, et s’est battu pour que les personnes aveugles ne soient pas exclues du métier de professeur.
La musique :
Devenir musicien demande de savoir lire une partition.C’est pour cela que dans ce domaine aussi le code pour personne malvoyante a été utilisé. Chaque note correspond à un code, elles peuvent donc lire une partition, et même en écrire une. Cette amélioration a permis à de nombreuses personnes malvoyantes de s’ouvrir à la passion pour la musique, et même pour certains, d’en vivre.Louis Braille, qui était un organiste talentueux, était déterminé à apprendre à ses élèves à pouvoir lire et jouer de la musique.
La technologie
De nos jours, qui ne possède pas un ordinateur, un smartphone, une tablette, etc. ?
Mais alors, est-ce que les personnes malvoyantes peuvent elles aussi profiter de cette technologie ? La réponse est oui. Mais alors comment ?
De nombreuses améliorations ont pu être apportées, par exemple, il existe des logiciels qui permettent de traduire une page en braille. Afin de la lire, la personne malvoyante doit brancher à l’ordinateur un appareil spécial afin de lire en braille. De ce fait, elle n’a plus qu’à passer son doigt sur la machine pour lire cette page. La personne malvoyante a aussi la possibilité d’écouter la lecture d’une page à l’aide d’un système de synthèse vocale.
Sachez qu’il existe également des imprimantes en braille qui permet d’imprimer une page sur internet automatiquement en braille. Le braille est donc bien plus qu’un outil de langage pour malvoyants, c’est un réel outil pour leur quotidien.